Je sais, le titre racoleur ressemble plus au nom d'une vidéo proposé par Céline Géraud à l'un des malheureux candidats de l'Ile de la tentation qu'au titre d'un billet chez GuiM. A chaque fois que Guillaume me confie les clés, c'est la même histoire. La première fois, c'était en avril 2006, la perspective d'un concert de Veronica Louise me plongeait dans de sombres hésitations métaphysiques. L'été dernier, je m'excusais de ne pas sauter sur l'occasion pour citer miss Ciccone.
En 2008, je suis obligé de confesser un mea culpa : après avoir crié haut et fort que le dernier album de Madonna était une honte absolue pour toute l'industrie discographique, j'ai fini par y découvrir quelques pépites. Je me suis mis en mode préparation avant le stade de France, bien décidé à me familiariser aux titres qui entourent les tout juste gentillets 4 minutes to save the world et Give it to me. Et c'est un dimanche après-midi que tout a basculé...
Il y avait ce titre que j'avais détesté mais qui me donnait une irrépressible envie d'y revenir, mystérieusement. Avec du Pharell Williams dedans, rien ne me prédestinait à apprécier un titre dont les premières mesures rappellent la Madonna simpliste du tout début des années 80 : on l'imagine dans un club minable de New York, mal habillée et mauvaise danseuse. "She's not" raconte en plus sans grande intelligence une histoire déjà traitée environ 2 millions de fois, inutile de compter sur les paroles pour s'y retrouver.
C'est donc un dimanche, en chantant à tue tête sur mon vélo, iPod vissé dans les oreilles, que j'ai compris : beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît, le titre cache un secret multifacette. L'intro disco laisse assez vite la place à un funk qui invite un décroché pop puis se rapproche d'un rap avant de basculer dans un univers techno. Rien que ça. Une révélation.
J'ai surtout enfin réussi à passer la barrières des titres les plus insupportables de l'album (Incredible, Beat goes on, Dance 2 night, Spanish lesson) pour atteindre les deux vraies pépites qui ferment Hard Candy : un peu faciles mais terriblement efficaces. Devil wouldn't recognize et Voices, avec Miles away, valent à eux seuls le détour d'un album certes inégal mais finalement assez surprenant.
Contrairement à Bercy 2006, j'ai déjà mes billets pour le Stade de France, achetés à la régulière sur LiveNation, et je continue à en espérer le meilleur même si les bruits avant coureurs sont moyennement positifs... Quelque chose me dit que Guillaume y sera aussi.
Eric pour GuiM