Arnaud de Puyfontaine, PDG d'Emap France (droite), en compagnie de Tom Moloney, directeur général d'Emap. (Photo Alain Aubert / Le Figaro)
EMAP Les négociations s’engagent
Alors que plusieurs dizaines de fonds d’investissement et d’industriels s’intéressent à la vente d’EMAP France (43 magazines, 1 500 salariés), la direction doit rendre aujourd’hui sa copie aux syndicats sur le volet social : « Elle est prête à financer la prime, les reclassements et la formation, assurent ces derniers. En revanche, les questions de clauses de cession et de préretraites devront être vues, selon elle, avec les repreneurs. Les négociations continuent donc. Et jeudi, l’ensemble des salariés se réuniront. » Pour maintenir la pression...
L'Humanité
Emap France : une dizaine de dossiers déposés, Lagardère et M6 en embuscade...
Un peu plus de dix offres indicatives auraient été déposées pour le rachat en bloc de la filiale française d'Emap Plc, qui édite 43 journaux. Selon 'Les Echos' du jour, une "short list" de deux ou trois candidats devrait être établie dans les tout prochains jours. Le quotidien économique cite un proche des négociations, affirmant que trois industriels (dont Mondadori et Prisma Presse) auraient remis un dossier, les autres candidats étant des fonds d'investissement, dont Apax associé à Carlyle, et Candover allié à Vestar Capital Partners.
Les fonds Alpha et PAI pourraient être toujours dans la course, sans confirmation, mais 3i serait sorti du processus. En revanche, Hachette Filipacchi Médias (Lagardère) n'a pas déposé de dossier : le groupe resterait en embuscade, avec l'idée de racheter certains titres si Emap France est racheté par un fonds. M6, ainsi que le belge Roularta et l'allemand Axel Springer, auraient adopté la même stratégie d'attente. Hier, lors de l'assemblée générale de M6, son PDG Nicolas de Tavernost a reconnu être intéressé par certains titres et a indiqué qu'il pourrait, dans un second temps, entrer en contact avec le repreneur de l'ensemble...
Voila Finances
M6 songe à l’après TPS
Que fera M6 de l’apport financier provenant de la vente de sa part de TPS (34% du capital) ? A l’issue de la fusion des groupes Canal+ et TPS, sa part dans le nouvel ensemble sera mécaniquement rapportée à 5,1% du capital.
« Si nous vendons ces 5,1% dans trois ans au prix plancher de 380 millions d’euros, la plus-value nette comptable sera de 340 millions, près de deux années de résultat du groupe » a déclaré Nicolas de Tavernost, président du directoire, au quotidien La Tribune.
Une des premières cibles du groupe pourrait être un ou plusieurs magazines du groupe Emap France. Si M6 s’est déclaré pas intéressé par une acquisition globale, il ne « s’interdit pas d’acheter un journal, de télévision ou d’autre chose. »
MediaBB
La vente d'Emap France motive les fonds d'investissement
Les candidats avaient jusqu'à vendredi pour déposer une offre indicative. Les fonds ont répondu à l'appel. Hachette pourrait s'associer à l'un d'entre eux. Prisma et Motor Presse feraient cause commune.
Comme prévu, les fonds d'investissement ont répondu massivement à l'appel de la vente du groupe Emap France. Ils se sont présentés en nombre au dépôt de l'offre indicative vendredi. Les candidats au rachat du deuxième groupe de presse magazine français avaient en effet jusqu'au 21 avril au soir pour envoyer leur proposition chiffrée à la banque d'affaires BNP Paribas. Mais le guichet n'est pas complètement fermé. De sources bancaires, on indiquait que des dossiers retardataires seraient encore examinés aujourd'hui.
Les fonds Alpha, PAI Partners et 3i auraient donc envoyé chacun leur enveloppe vendredi. Apax France et Carlyle ont, quant à eux, déposé une offre commune, de même que Candover et Vestar Capital Partners. Les montants évoqués s'échelonnent entre 500 et 700 millions d'euros.
Les groupes industriels sont évidemment attentifs à ce processus de cession. Mais ils ne se précipitent pas pour autant. L'italien Mondadori a toujours fait part de son intérêt pour cette vente. En toute logique, il devrait avoir déposé un dossier. Tout comme l'éditeur allemand Axel Springer, dont son président, Mathias Döpfner, rappelait début mars que «la France reste un pays intéressant, dans lequel nous voyons un potentiel». En revanche, le groupe belge Roularta ne fera pas d'offre. Il mise davantage sur un rachat par un fonds et espère ainsi récupérer des actifs lors d'une revente dans un deuxième temps. Le groupe Bolloré, que l'on disait intéressé, ne s'est pas, à notre connaissance, manifesté.
Pour les groupes de presse français, le processus est plus compliqué. Prisma Presse et Hachette Filipacchi Médias ont fait part de leur intérêt mais le rachat de la totalité d'Emap France les placerait, à coup sûr, l'un comme l'autre, en position dominante au moins sur les marchés de la presse télévision et probablement aussi sur les féminins.
Stratégies divergentes
Il leur fallait donc contourner ce problème. Les stratégies divergent. Selon nos informations, Prisma Presse déposerait une offre commune avec le groupe Motor Presse, filiale française du groupe allemand Motor Presse Verlag. Les deux groupes se connaissent bien. Gruner+Jahr, maison mère de Prisma, aurait déjà noué des accords capitalistiques avec Motor Presse. En France, Motor Presse enregistrait 55 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2004, quand sa maison mère atteignait les 350 millions. Motor Presse serait évidemment intéressé par le pôle automobile d'Emap France (Auto Plus, L'Auto Journal), le groupe éditant notamment L'Automobile magazine. En novembre 2005, Motor Presse a lancé Auto Turbo
en coédition avec la chaîne M 6, elle-même filiale du géant allemand Bertelsmann comme Prisma Presse. On peut imaginer qu'associés, ces deux groupes de presse se partagent donc les actifs d'Emap France et évitent ainsi à Prisma Presse de se retrouver en position monopolistique. Interrogé, Prisma ne faisait vendredi aucun commentaire.
De son côté, Hachette Filipacchi Médias, filiale du groupe Lagardère, aurait noué un accord avec un ou plusieurs fonds d'investissement afin de récupérer dans un deuxième temps, à l'occasion d'une vente par appartement, certains actifs.
Le processus de cession est bien entamé. Fort de cette liste de candidats, une short list devrait rapidement être constituée afin de pouvoir engager avant l'été des négociations exclusives avec un ou deux repreneurs. Seules les négociations sociales ouvertes en fin de semaine dernière avec les salariés d'Emap France pourraient ralentir le mouvement.
le figaro.fr - Thiébault Dromard
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